DAF : les retards de paiements sont-il une fatalité ?

Stéphane Pimienta, Simply Finance, | 2 min. de lecture

Retards de paiement : quel état des lieux ?

Le 9ème baromètre ARC/IFOP et une étude de l’UNH s’intéressent aux retards de paiements. Ces derniers représentent plus de 50 milliards d’euros, c’est le montant des créances passées en pertes chaque années par les entreprises françaises et plus particulièrement au sein des PME.

Les retards de paiements constitueraient une des premières causes de faillite des entreprises françaises (environ 25% des entreprises défaillances).

Dans cette lutte aux retards de paiement, les PME et les grands comptes ne sont pas sur un pied d’égalité.

Le retard de paiement moyen au sein des PME en France est de 10,9 jours (contre 11,5 jours en 208 et 14,5 jours en 2017). Au sein des grands comptes, les retards de paiement sont légèrement moins conséquents, en 2019, il s’agit de 8,9 jours en moyenne contre 10,1 jours en 2018.

On constate également que dans les relations entre les PME et les grands comptes il y a un certain décalage. En effet, alors que les PME paient les grands comptes avec seulement 5,7 jours de retard, dans le cas inverse, il faut plutôt compter 9,2 jours.

Cela s’explique par le fait que les grandes entreprises ont indéniablement un poids important dans le carnet de commandes des PME. Ainsi, “61 % des dirigeants interrogés estiment que les services commerciaux peuvent être réticents à relancer une grande entreprise, par peur - pour 86 % d'entre eux - de perdre un client important”.

Quelles mesures mettre en place pour remédier aux retards de paiements ?

Pour lutter contre les retards de paiements, les huissiers qui sont au cours des procédures de recouvrement, ont décidé de se saisir du problème afin d’alléger les procédures. En effet, à ce jour, le délai de procédure est plutôt long puisqu’ « il faut compter entre trois et cinq mois après la demande pour obtenir une injonction de payer du tribunal » comme le souligne Patrice Gras, président de l'UNJH.

Ainsi, la proposition serait de “simplifier cette procédure en substituant un greffier au juge. Le délai pour obtenir une injonction de payer passerait alors à 40 jours en moyenne. Et la démarche ne coûterait plus qu'environ 60 euros, contre plus de 400 actuellement », explique Patrice Gras.

D'ailleurs, une mesure similaire a déjà été mise en place il y a 4 ans en Belgique et semble être efficace.

Découvrez sur Les Echos Business l’intégralité de l’article : Retards de paiement : attention, gros risques de faillite.

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